Plus récent que le Dictionnaire des symboles chez Bouquins, ce volume est le reflet de
la position de la Pochothèque face à son concurrent : courir derrière par tous
les moyens. L’ouvrage n’est pas original puisqu’il est d’une traduction d’un
ouvrage allemand paru sept ans plus tôt, édité avec l’iconographie de la
traduction italienne et, paraît-il, quelques compléments franco-français. Malgré son
épaisseur conséquente et ses illustrations, cette encyclopédie compte 250 pages
de moins que son homologue chez Robert Laffont. La qualité des notices n’a rien
à voir, et s’il s’agit d’une synthèse honnête sa seule originalité est
d’apporter un point de vue plus germanique à un ouvrage très consensuel, la
notice sur le jeu commençant symptomatiquement par une pseudo définition
largement inspirée de l’ouvrage de référence de Johann Huizinga, non cité, et
posée comme la vérité sur le jeu : « Les jeux sont des activités désintéressées, volontaires, qui se
déroulent selon certaines règles et qui recèlent en elles des significations
symboliques généralement oubliées. » (p. 335).
La notice présente ensuite les travers des
ouvrages ésotériques en présentant des correspondances systématiques : la
marelle est le labyrinthe du minotaure, l’enfer et le paradis, le zodiaque…
L’énumération de jeux et symboles ne saurait pourtant compenser l’absence de
pensée pertinente sur le jeu. S’ensuit alors une suite d’analogies sur le jeu
chez Héraclite, puis par le hasard et la nécessité dans la science avec les
probabilités et la mécanique quantique. Où se trouve le symbolisme dans tous ces
exemples ? Et c’est là le principal reproche : le symbolisme n’est
pas l’occasion
d’écrire tout au sujet de n’importe quoi (à moins que ce ne soit l’inverse),
mais bien l’expression de la valeur implicite des choses (comme le souligne le
sous-titre du Dictionnaire des symboles)
: mythes, rêves, coutumes, gestes, formes, figures, couleurs, nombres qui nous
permettent d’approfondir un concept au-delà de ce qu’il dit explicitement de
lui, et dont notre compréhension s’imprègne à son insu : l’imaginaire
collectif, somme de la culture reçue en héritage et produite par les
générations qui nous ont précédés.
Dans ce patchwork culturel, seule la
citation de Krishna à Arjuna est digne d’intérêt, même s’il on regrette
d’autant plus qu’elle ne soit pas commentée : « Entre tout ce qui trompe, je suis le jeu de dés. » (p. 336). En
effet, ce jeu de dés peut prendre n’importe quelle forme, n’étant qu’un
instrument du hasard, or l’incertitude n’existe que dans les yeux du joueur ;
le hasard n’est que le reflet de ses désirs, le résultat réel étant fictif et
n’étant en soit que celui d’un cube de bois qu’on dote d’une symbolique à la
hauteur des aspirations humaines. La multiplication des exemples :
dualité, plaisir, compétition, sexualité, mythe…, sans fil conducteur aucun, ne
fait malheureusement que faire apparaître en creux, ce que l’article jeu aurait
dû être.
Un dictionnaire sensiblement inférieur à celui de Bouquins, mais qui en constitue un complément honnête par la
matière, certes déstructurée, qui le compose.
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